29, 17 mars 2006, St Patrick

 

Car Patrick l’Irlandais s’en revient, pour mourir à Dublin…

C’était une chanson des frères Jacques, basée sur les pérégrinations d’un marin irlandais, qui revenait au pays après avoir couru les océans, les bonnes et les mauvaises fortunes.

Aujourd’hui 17 mars, ça ne vous a pas échappé, c’est la Saint Patrick.

Le patron des ingénieurs… Mais aussi et surtout patron de l’Irlande.

Les Irlandais sont proches de nous, leur île posséde des façades maritimes importantes, superbes, variées, parfois difficiles à apprivoiser, avec des courants violents, des cailloux et des embûches partout, une météo délicate, une visibilité qui peut être réduite à presque rien…

Quand la radio britannique, la BBC, annonce dans ses bulletins pour les zones « Sole, Lundy, Fasnet, Irish Sea…Gale Warning (avis de tempête) », on sent comme un parfum de réelle haute mer et d’aventure, comme si on était revenus dans des temps pas si anciens, où les bateaux et leurs équipages étaient nécessairement en autonomie.

Mais ça vaut le coup de se préparer, de partir pour quelques semaines vers ces rivages un peu lointains, de longer la côte sud, de s’arrêter à Kinsale, de connaître enfin le fameux phare du Fastnet, perché sur son rocher escarpé, d’éviter les filets à saumon, de se faufiler dans le canal Saint Georges, à l’est, entre les bancs de sable après Tuskar, et de remonter jusqu’à Dublin, ou de pousser en Atlantique, vers l’ouest, après Mizzen Head, jusqu’à Dingle et Westport, d’oser approcher les fameuses îles d’Aran, quasiment inaccessibles en face de Galway et de ses labyrinthes de récifs et de rochers.

Il aura fallu quelques jours de mer pour arriver, ne pas s’être trop attardé dans le petit paradis des îles Scyllies, à la pointe de la Cornouaille, avoir traversé, en général contre le vent, la mer d’Irlande, ce qui aura soudé l’équipage, et bien fait mériter les soirées au pub, noyées dans les chopes, les chansons et la bonne humeur.

Les Irlandais son accueillants et sympas, on y est vite chez soi.

Ils sont d’ailleurs quelques-uns uns à naviguer régulièrement dans nos eaux.

On pourrait l’été prochain, tôt dans la saison pour profiter des immenses journées, naviguer pour de vrai, et leur rendre visite chez eux.